UNE
NOUVELLE ÉTUDE SUR LE SIDA LAISSE ENTENDRE QUE LES RÉGIMES THÉRAPEUTIQUES INTÉGRANT LE
T-20 RÉDUISENT LACTIVITÉ DU VIH CHEZ LES PATIENTS RECEVANT UN TRAITEMENT INTENSIF
DE LONGUE DATERésultats dun essai clinique de phase II
dune durée de 16 semaines, présentés à loccasion de la Conférence
interscientifique sur les agents antimicrobiens et la chimiothérapie (ICAAC)
SAN FRANCISCO, Californie, le 27 septembre - Trimeris, Inc. (TRMS) et Roche
ont présenté aujourdhui les résultats dun essai clinique de phase II sur le
T20-205. Cette étude, dune durée de 16 semaines, a permis dévaluer
linnocuité et lactivité antivirale du T-20, membre de la nouvelle classe des
composés anti-VIH, connus sous le nom dinhibiteurs de fusion. Contrairement aux
autres médicaments anti-VIH, les inhibiteurs de fusion attaquent et entravent le VIH
avant quil ne pénètre dans la cellule hôte. À la fin des 16 semaines, on a
constaté une réduction significative des concentrations sanguines du VIH chez 33 des 55
patients (60 %) ayant déjà reçu un traitement intensif, et à qui lon avait
administré le T-20 en concomitance avec des agents antirétrovirus par voie orale. Vingt
patients sur 55 (36 %) présentaient effectivement des concentrations virales sous le
niveau de quantification (400 copies/ml). Les résultats de létude sont présentés
aujourdhui durant une séance de dernière minute organisée à loccasion de
la Conférence interscientifique sur les agents antimicrobiens et la chimiothérapie
(ICAAC).
«Actuellement, il existe peu de nouvelles options de traitement efficaces destinées
au nombre croissant des patients infectés par le VIH et qui ont essayé tous les
médicaments proposés. Les résultats de lessai nous remplissent
denthousiasme, étant donné que les taux de réponse ont excédé les résultats
normalement observés chez cette population de patients atteints du sida à un stade
avancé. Nous sommes parvenus à ces résultats en associant un inhibiteur de fusion à
ladministration des médicaments traditionnels antisida», a commenté Jay Lalezari,
médecin rattaché à Quest Clinical Research, établie à San Francisco, et chercheur
principal de létude.
«Cette étude a permis de répondre à deux questions importantes quon avait
laissées en suspens durant les essais antérieurs. Premièrement, le T-20 a procuré ses
bienfaits virologiques durant toute la durée de létude. Deuxièmement, aucun des
patients na abandonné lessai en raison des effets indésirables du T-20 ou
dune intolérance à linjection sous-cutanée administrée deux fois par jour,
a précisé Sam Hopkins, vice-président directeur, affaires médicales à Trimeris. Les
résultats de lessai nous ont donné la confiance nécessaire à la poursuite de la
planification de nos essais pivots de phase III. Ces essais, que nous devrions
entreprendre lan prochain, permettront dévaluer le T-20 chez les patients
recevant un traitement de longue date, de même que chez les patients traités depuis
peu.»
Plan et résultats de létude sur le T20-205
Dans le cadre de cet essai clinique de phase II, le T-20 a été administré en
concomitance avec des antirétrovirus oraux à des adultes séropositifs (VIH-1) ayant
déjà reçu un traitement par le T-20 lors dessais réalisés précédemment. Les
patients inclus à létude avaient déjà reçu, en moyenne, 11 traitements par un
antirétrovirus; 93 % dentre eux présentaient des antécédents cliniques de
trithérapie. Des indices génotypiques liés à la résistance aux inhibiteurs de la
protéase (moyenne de cinq mutations par patient) ont été observées chez 93 % des
patients. En outre, des mutations liées à la résistance aux inhibiteurs de la
transcriptase inverse (moyenne de quatre par patient) ont été observées chez 87 % des
patients.
Conformément au protocole de lessai, les patients ont reçu 50 mg de T-20
administré deux fois par jour par injection sous-cutanée en concomitance avec une
moyenne de quatre antirétrovirus oraux. Le traitement dassociation était adapté
au patient en fonction dune analyse génotypique permettant dévaluer sa
résistance aux médicaments anti-VIH. La charge virale de base sest établie, en
moyenne, à 79 400 copies/ml (4,9 log10 copies/ml) et la numération moyenne des
lymphocytes CD4 + sest établie à 70 cellules/mm3. Après 16 semaines,
on a observé une réduction significative des concentrations sanguines du VIH chez 33 des
55 patients prétraités (60 %) ayant reçu le T-20 en concomitance avec des
antirétrovirus oraux (suppression virale supérieure à la valeur de base de 1,0 log10 ou
inférieure au niveau quantitatif de 400 copies/ml; résultats obtenus à laide de
lessai Amplicor de Roche). Qui plus est, 20 patients sur 55 (ou 36 % dentre
eux) ont présenté des concentrations virales inférieures au niveau quantitatif. Durant
cette période de 16 semaines, la charge virale a baissé, en moyenne, de plus de 90 %
chez tous les patients.
Dans le cadre des essais cliniques réalisés jusquà maintenant, le T-20
na entraîné que des effets indésirables bénins ou modérés. La fièvre, la
céphalée, certaines anomalies des ganglions lymphatiques, outre une irritation locale
résultant des injections sous-cutanées constituent les effets indésirables les plus
fréquemment signalés.
«Laction du T-20 diffère de celle des médicaments anti-VIH autorisés; en
effet, le T-20 attaque le VIH avant quil ne pénètre dans la cellule hôte. Par
conséquent, ce médicament peut combattre les souches du virus devenues résistantes aux
autres traitements, a indiqué Michael Saag, médecin et directeur de la clinique externe
du VIH de lUniversité de lAlabama, établie à Birmingham. Ces résultats
stimulants confirment les observations dégagées des études à court terme sur le T-20,
alors quon avait constaté une réduction de plus de 98 % de lactivité virale
grâce à ladministration du médicament. Lessai réalisé actuellement nous
permet de franchir une nouvelle étape, parce quil valide le principe du T-20.»
En juillet dernier, Trimeris et Roche ont signé un accord favorisant les activités
dessais cliniques et de développement relatives au T-20 et au T-1249, deux nouveaux
inhibiteurs de fusion anti-VIH.
Hoffmann-La Roche Inc. est une société pharmaceutique axée sur la recherche
intensive. Elle se spécialise dans le développement, la fabrication et la
commercialisation de nombreux médicaments dordonnance qui améliorent, prolongent
et sauvent la vie des patients atteints de maladies graves. Parmi les champs
dintérêt thérapeutique de la Société, citons la virologie, notamment le VIH, le
sida et lhépatite C; les maladies infectieuses, notamment linfluenza; la
cardiologie; la neurologie; loncologie; les greffes; la dermatologie; enfin, les
troubles métaboliques, notamment le diabète et lobésité.
Par lintermédiaire de Roche Laboratories Inc., sa filiale de ventes et de
commercialisation qui a son siège social à Nutley, dans le New Jersey, la Société
propose une vaste gamme de médicaments aux États-Unis. Les deux entités sont des
membres du Groupe Roche, qui a son siège social à Bâle, en Suisse. Le Groupe Roche, qui
figure parmi les chefs de file mondiaux en soins de santé, exerce principalement ses
activités dans les domaines de la pharmacologie, du diagnostic, des vitamines, des
fragrances et des saveurs. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les activités
de Roche Pharmaceuticals aux États-Unis, veuillez consulter le site Web de la Société: http://www.rocheusa.com/
Trimeris est une société biopharmaceutique en pleine émergence qui se consacre à la
recherche et au développement dagents thérapeutiques novateurs entravant les
infections virales en inhibant la fusion des virus avec les cellules hôtes. Le T-20,
principal médicament à lessai de la Société, fait actuellement lobjet
dessais cliniques de phase II et dun examen accéléré de la FDA. Le T-1249,
second inhibiteur à lessai, inhibe également la fusion du VIH. Il fait
lobjet dessais cliniques de phase II et dun examen accéléré de la
FDA.
http://www.Trimeris.com/
See
Fusion Inhibition in the HIV Lifecycle